PORTRAITS EN MAJESTÉ
FRANÇOIS DE TROY - NICOLAS DE LARGILLIERRE - HYACINTHE RIGAUD
LE MUSÉE RIGAUD À L’HEURE DE VERSAILLES
26 JUIN - 7 NOVEMBRE 2021
S’inscrivant naturellement dans la programmation du musée d’art Hyacinthe Rigaud de Perpignan, dont les collections accordent une large place à l’enfant du pays, Hyacinthe Rigaud, le portraitiste par excellence des élites européennes d’Ancien Régime, l’exposition bénéficie d’un partenariat exceptionnel avec le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon qui a organisé la première rétrospective consacrée à Hyacinthe Rigaud.
Pour compenser le prêt des Rigaud de Perpignan à Versailles, l’accrochage exceptionnel intitulé « Portraits de reines de France », consacré aux portraits des reines franco-espagnoles du XVIIe siècle, Anne d’Autriche et Marie-Thérèse d’Espagne, est prolongé jusqu’au 26 septembre.
L’objet de l’exposition est de valoriser de façon inédite – puisque c’est la première fois qu’un tel rapprochement sera proposé – les trois artistes français qui, de la deuxième moitié du règne de Louis XIV au règne de Louis XV, ont été les acteurs de cette révolution : François de Troy (1645-1730), Nicolas de Largillierre (1656-1746) et Hyacinthe Rigaud (1659-1743), au travers d’une sélection généreuse et exigeante de leurs plus belles oeuvres, c’est-à-dire de celles qui transcendent le genre et s’imposent avant tout comme fait esthétique.
Le parcours et l’accrochage seront conçus sous la forme d’îlots intimistes restituant une atmosphère toute domestique, à la manière des différentes pièces d’un hôtel particulier comme celui de Lazerme où est installé le musée d’art Hyacinthe Rigaud.
À l’intérieur de chaque îlot, on se plaira à souligner tant la singularité de la manière de chacun de nos peintres, que les éléments de vocabulaire (format, veine, modèle, travestissement, composition, typologie,...) relevant d’une inspiration commune. Le rapprochement de leurs oeuvres, peintes ou dessinées, avec d’autres pièces contemporaines de toute nature, et notamment d’arts décoratifs, mettra en exergue le fait que le portrait, tel que de Troy, Rigaud et Largillierre le conçurent, se voulait une création d’art total, réunissant en son sein tous les genres et jouant à l’envi avec ses entours (fonction, mobilier, gamme colorée et textiles du salon où il est appendu, visiteurs et proches avec lesquels le modèle peint interagit...).