Prix Méditerranée de Littérature

Prix Méditerranée de Littérature - Septembre

Printemps 1982. A l’initiative d’André Bonet, le Centre Méditerranéen de Littérature (CML) est créé à Perpignan. L’éclosion de cette entité culturelle est une véritable aubaine pour tous les Roussillonnais qui aiment les livres mais aussi leurs auteurs. En effet, la vocation principale du CML est d’accueillir en terres catalanes les écrivains qui animent l’actualité du livre et de les confronter lors de rencontres informelles chaleureuses avec leur public. Les séances de signatures recèlent bien souvent des instants magiques au chapitre des émotions partagées.

L’alchimie a bien pris et les auteurs répondent présents. Des vedettes de l’édition comme Jean d’Ormesson , Hervé Bazin ou Robert Sabatier se plaisent à venir à Perpignan présenter leurs ouvrages. La ville est également devenue, de Jean Rouaud à Jean-Christophe Rufin, le passage obligé des prix Goncourt. Outre ces rendez-vous littéraires, le CML organise des colloques animés sur des personnalités ou des thèmes qui ont marqué l’histoire comme ceux consacrés à André Malraux, au général de Gaulle, ou à la littérature latino-américaine avec la participation de Luis Sepulveda.

Dans ce bouillonnement culturel, le CML a pris, dès 1985, une nouvelle dimension avec la création d’un prix littéraire : le prix Méditerranée récompensant, chaque année, un ouvrage écrit en prose et en français traitant d’un sujet méditerranéen. Décerné à Paris au printemps, il est remis à Perpignan en septembre. Au fil des années, cette récompense est devenue une référence dans le monde de l’édition. Doté de 4573, 47 euros, ce prix dispose d’un jury prestigieux composé de personnalités comme Patrick Poivre d’Arvor ou André Stil.

Succédant à Jean d’Ormesson de l’Académie Française, François Nourissier de l’Académie Goncourt en est l’actuel président. Depuis 1993, c’est devenu une habitude, le ministre de la culture préside la remise des prix à Paris. Une belle preuve de reconnaissance pour ce prix qui s’est donné pour ambition de construire, au fil des ans, le récit épique des diversités fondatrices de l’identité méditerranéenne.

Au palmarès du prix Méditerranée, on retrouve des noms illustres comme Jules Roy, lauréat 1989 pour ses « Mémoires barbares » (Albin Michel), Tahar Ben Jelloun en 1994 avec « L’homme rompu » (Le Seuil), Hector Bianchotti en 1996 pour son œuvre « Ce que la nuit raconte au jour » (Grasset), Edmonde Charles-Roux en 2001 pour « L’homme de Marseille » (Grasset), Jean-Paul Mari en 2002 pour « Il faut abattre la lune » (Nil Editions).

Sans aucun lien de cause à effet, il est à noter qu’Hector Bianchotti est, depuis, entré à l’Académie Française. En 1991, Tahar Djaout avait reçu le prix Méditerranée pour « Les vigiles » (Le Seuil). Assassiné en 1993, il est devenu le symbole de la résistance algérienne. Couronné par le prix Méditérranée pour « L’Abyssin » (Gallimard), Jean-Christophe Rufin a, depuis, reçu le prix Goncourt en 2001 pour « Rouge Brésil ».

Deux autres prix Méditerranée sont également attribués chaque année. Créé en 1992, le prix Méditerranée « étranger » a eu pour principaux lauréats Ismaël Kadare pour « La pyramide » en 1993, Boutros Boutros Ghaly en 1998 pour « Les chemins de Jérusalem » et, en 2002, le grand écrivain italien Umberto Eco pour « Baudolino » (Grasset). Le prix Méditerranée des Jeunes a, quant à lui, vu le jour en 1994 et compte notamment Dominique Bona parmi ses lauréats.

En 2000, le Centre Méditerranéen de Littérature poursuivait son rayonnement avec la création du prix Spiritualités d’Aujourd’hui. Ce prix, à la différence des autres, vise moins à récompenser un livre qu’à distinguer une œuvre pouvant jouer le rôle de balise dans un cheminement spirituel. Le Dalaï Lama avec « L’art du bonheur » (Laffont) en constituait le premier lauréat.

Des prix, des rencontres, des colloques, la participation aux « Allées du Livre » sur le quai Vauban à l’occasion de la Sant Jordi le 23 avril, le CML donne la place qu’ils méritent aux livres et aux auteurs qui les signent. Ces façonneurs d’histoires, fidèles aux rencontres du CML, aiment à venir flâner dans Perpignan la romanesque. Pour le plaisir des bibliophiles et le leur. C’est au nom de ce ce plaisir que le CML a également donné le jour à la revue gratuite « Lire en Méditerranée ».

 

 

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