Mur des disparus

A partir de la liste officielle - publiée par le Ministère des Affaires Etrangères - des personnes disparues en Algérie dont le sort était inconnu, présumées décédées, l’association entreprit une longue enquête, retrouvant plus d’un millier de familles qui acceptèrent de lui communiquer les informations relatives à leur proche disparu.
En novembre 2007, était alors édifié le Mur des Disparus entièrement financé par des fonds privés, sur lequel figure la liste constituée à partir du croisement de la liste officielle de l’Etat, et des renseignements recueillis.
8 000 personnes venues de France et de l’étranger participent, en présence du Secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Alain Marleix, à l’inauguration de ce monument, que la Ville de Perpignan accueille dans l’un des sites historiques de la commune : le Couvent Sainte-Claire de la Passion.
Cette inauguration, demeure dans l’esprit des Français d’Algérie comme un moment d’exception, de grande émotion partagée au cours duquel les familles concernées trouvèrent un peu de réconfort dans la compassion de toute une communauté et de ses amis.
C’est cette importante mobilisation conduisit l’Etat à constituer une commission nationale de travail sur le thème des disparus civils en Algérie. Cette commission, à laquelle participait un représentant du Cercle algérianiste de Perpignan, a pu consulter les archives nationales d’Outre-Mer et du Ministère des Affaires étrangères, les archives contemporaines de Fontainebleau, celles du Service historique de la Défense et de la Délégation générale du gouvernement en Algérie, celles du Comité International de la Croix Rouge à Genève et les archives du service central des Rapatriés, sans oublier la presse d’Algérie de l’époque. Les travaux de cette commission ont permis la constitution d’une liste modifiée par rapport à celle de 2007 qui comprend 2 410 noms.
Ce travail de recherche se poursuit encore aujourd’hui alors que le fonds documentaire rassemblé par le Cercle algérianiste va s’ouvrir à ceux qui demeurent attachés au passé, le leur et celui de leurs ancêtres, aux chercheurs, aux étudiants et à tous ceux qui ont un intérêt pour les 132 ans de présence française en Algérie.

Partager cette page sur