Evolution urbaine
De la place forte à la citadelle-banlieue
Le modèle urbain décrit par le plan-relief - représentation de la place forte de Perpignan au XVIIe siècle - reste inchangé jusqu'au XXe siècle. Le statut de place forte avec les servitudes militaires agissant sur le territoire environnant rendaient impossible toute tentative d'expansion urbaine. Le XIXe siècle introduira, sans changer ce schéma général, deux modifications importantes : l'intégration du quartier de la Villeneuve à la cité, suite à la démolition des remparts du Moyen Âge qui longeaient la Basse, et l'implantation de la gare de chemin de fer, embryon d'un tout nouveau quartier dynamique autour de l'axe ferroviaire arrivé à Perpignan en 1858.
L'agrandissement Nord, 1904
Dès les années 1890, tout un mouvement citoyen se mobilise pour solliciter la modernisation de la ville, l'arasement des remparts et l'agrandissement de la cité. Celle-ci est déclassée et les travaux de démolition commencent en 1904. Les remparts nord disparaissent pour laisser la place aux futurs boulevard Wilson, Bourrat, Clemenceau, à la place Catalogne et aux quartiers environnants au tracé régulier et aéré. Les jardins s'inscrivent dans la continuité de la cité. Le Castillet, sauvé de justesse, perd sa fonction pour devenir monument historique à part entière. La ville change d'échelle et rattrape tardivement et de manière partielle une entreprise de haussmannisation non réalisée au siècle précédent. Sous la conduite d'Edmond Bartissol, promoteur des travaux de lotissement, la bourgeoisie industrielle et du négoce s'offre un nouveau cadre de vie moderne et ostentatoire.
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Plan programme de la Nouvelle Ville dressé par l'architecte Léon Baille, 1899. AVP série O
Plan programme de la Nouvelle Ville dressé par l'architecte Léon Baille, 1899. AVP série O
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Le tracé des nouveaux quartiers remplace les remparts Nord, 1903-1904. AVP 1Fi150
Le tracé des nouveaux quartiers remplace les remparts Nord, 1903-1904. AVP 1Fi150
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Plan du nouveau quartier de la Promenade des Platanes à la Cité Bartissol, 1918. AVP 5S1/13
Plan du nouveau quartier de la Promenade des Platanes à la Cité Bartissol, 1918. AVP 5S1/13
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Destruction des remparts Nord.
Destruction des remparts Nord.
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Démolition des remparts, rue Montaigne. AVP
Démolition des remparts, rue Montaigne. AVP
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Cinéma Castillet en cours de construction. Les briques seront enduites par la suite.
Cinéma Castillet en cours de construction. Les briques seront enduites par la suite.
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Cinéma Castillet et place de la Victoire.
Cinéma Castillet et place de la Victoire.
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Boulevard Wilson.
Boulevard Wilson.
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Boulevard Wilson et Promenade des Platanes.
Boulevard Wilson et Promenade des Platanes.
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Promenade des Platanes.
Promenade des Platanes.
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Quai Vauban, face au Castillet.
Quai Vauban, face au Castillet.
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Quai Vauban, face au Castillet.
Quai Vauban, face au Castillet.
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Nouveaux boulevards.
Nouveaux boulevards.
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Boulevard Clemenceau.
Boulevard Clemenceau.
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Boulevard Leclerc.
Boulevard Leclerc.
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Place de Catalogne.
Place de Catalogne.
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Place de Catalogne.
Place de Catalogne.
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Place de Catalogne.
Place de Catalogne.
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Place de Catalogne.
Place de Catalogne.
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Place de Catalogne.
Place de Catalogne.
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Place de Catalogne et cours Lazare Escarguel.
Place de Catalogne et cours Lazare Escarguel.
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Place de Catalogne et cours Lazare Escarguel.
Place de Catalogne et cours Lazare Escarguel.
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Place de Catalogne et cours Lazare Escarguel.
Place de Catalogne et cours Lazare Escarguel.
L'agrandissement Sud-Vernet. Le Plan Dervaux.
La période de l'Entre-deux-guerres lancera les travaux de démolition des remparts encore existants et l'extension de la ville dans tout le territoire environnant. L'architecte et urbaniste parisien Adolphe Dervaux dressera en 1925 un projet remarquable intégrant dans la continuité urbaine les quartiers sud et le Vernet de l'autre côté de la Têt. Il n'est plus question des solutions haussmanniennes mais d'une ville conçue en fonction de l'automobile, ce qui change à nouveau l'échelle urbaine et son esthétique. La ville est organisée suivant le principe du zonage ou articulation de fonctionnalités clairement réparties dans le tissu urbain. La réalisation urbaine finalement adoptée et réalisée suivant un rythme lent ne fut qu'un reflet pâle et dénaturé du Plan Dervaux, révélateur du meilleur urbanisme français du XXe siècle.
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Plan des terrains des remparts à déraser, dressé par l'ingénieur de la Ville, 1929. AVP série O
Plan des terrains des remparts à déraser, dressé par l'ingénieur de la Ville, 1929. AVP série O
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Plan des différents lots définis au Sud de la Citadelle. AVP série O
Plan des différents lots définis au Sud de la Citadelle. AVP série O
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Le tracé des nouveaux quartiers remplace les remparts Sud, 1932. AVP 1Fi142
Le tracé des nouveaux quartiers remplace les remparts Sud, 1932. AVP 1Fi142
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Plan Dervaux. AVP 1 fi 235 à 241
Plan Dervaux. AVP 1 fi 235 à 241
La construction de la périphérie
Si avant-guerre les desseins urbanistiques d'un Grand Perpignan avaient été définis et mis en chantier, la construction réelle de la périphérie, confrontée à toutes sortes d'entraves administratives, et conjonctures économiques adverses, se précisera lentement après 1945. La construction des quartiers sud comme des quartiers exclusivement résidentiels de basse densité mais dépourvus de la complexité plurifonctionnelle qui aurait assuré la continuité avec le tissu de la ville, le développement du Vernet, toujours mal articulé avec la cité. Sans doute la réalisation la plus marquante de la période fut la construction de la « Ville » du Moulin-à-Vent, ensemble urbain autonome renforçant le sud comme direction d'expansion urbaine de la ville. Cité de banlieue, presque citadelle, qui combine son autonomie territoriale, architecturale et fonctionnelle avec une perméabilité par rapport à l'ensemble de la ville et de son environnement. Cité cohérente et hiérarchisée aux périmètres bien déterminés mais à la fois ensemble architectural souple et diversifiée. Le Moulin-à-Vent, citadelle moderne en banlieue, met fin à une histoire urbaine de Perpignan centrée sur et autour des anciens remparts et confirme son expansion territoriale